Dans une interview accordée au Réseau haïtien de journalistes en santé (RHJS) le jeudi 25 avril 2019, le Dr Marie Mercy Zevallos a mis la population en garde de ne pas confondre la PrEP et la PEP qui implique la pilule du lendemain. La responsable du Centre Espoir de Promoteurs Objectif Zérosida (CEPOZ) rencontrée dans les locaux de l’institution à l’angle des rue Musseau et Alexis (Delmas 60) a mis en relief la différence entre ces deux approches.
« Quand une personne a eu une exposition accidentelle au sang ou un rapport sexuel à risque, le cas d’un viol par exemple, elle reçoit un package comprenant une assistance-conseil et un suivi médical avec des médicaments contre les IST incluant la pilule du lendemain qui l’empêche de tomber enceinte. C’est ce qu’on appelle couramment PEP, prophylaxie post-exposition », a-t-elle expliqué.
Cependant la PrEP, a-t-elle continué, pour établir la différence, « est une nouvelle méthode de prévention qui repose sur un médicament contre l’infection par le VIH à une personne non infectée. Elle s’adresse aux populations exposées par leurs pratiques à haut risque d’être contaminé par le virus ». La PrEP est importante avant un rapport sexuel à risque (pré-exposition), en revanche, la PEP, après le rapport à risque (post-exposition).
Administrée pour la première fois le 25 mars 2019 à des patients à CEPOZ, la PrEP fait suite au PEP, déjà expérimenté en Haïti. La PrEP, actuellement en phase pilote, doit, à l’avenir, toucher le territoire national selon les résolutions. Notons que la PrEP ne protège pas contre les autres IST ni la grossesse ; ce qui fait que les autres méthodes de prévention gardent toute leur importance même en cas de l’utilisation du médicament.