Serpentier (Pic d’Hispaniola), Zagoudi (Agouti), Tourterelle, Ramier, Jaco (Perroquet), Abeille, Madame Sarah (Gendarme) et l’oiseau palmiste, ce sont, entre autres, des animaux menacés d’extinction en Haïti. La chasse, la pêche non contrôlée, la coupe abusive de bois sont les principales causes de ce danger, selon le Mouvement d’appui pour le développement des collectivités territoriales haïtiennes (MADECTH) et Écovert-Haïti.
«Selon les derniers rapports, environ un million d’espèces sont en voie de disparition à travers le monde dont plus d’une vingtaine ici en Haïti », indique Sara Cadet, coordonnateur du MADECTH, lors d’une conférence de presse organisée, ce 21 mai 2019, en prélude à la journée internationale de la biodiversité le 22 mai, commémorée sur le thème “Notre biodiversité, notre nourriture, notre santé”, pour l’année 2019.
« Une espèce est en voie de disparition ou menacée distinction lorsque la quantité d’individus au sein de cette espèce diminue considérablement », explique, Anel Dorléan, responsable de la section environnement de Ecovert-Haïti. « On a besoin des espèces et on doit laisser la chance aux générations futures de les connaitre », ajoute-t-il pour sensibiliser ses concitoyens à adopter des comportements plus appropriés par rapport aux autres espèces de l’écosystème.
Exposant l’ampleur des conséquences des activités humaines sur la biodiversité, MM. Cadet et Dorléan veulent attirer l’attention des autorités et de la société sur ce grand fléau. Ce duo de panélistes ont invité l’Etat à prendre les mesures nécessaires en vue d’une conscience citoyenne par rapport à la biodiversité. « Nous nous mettons nous-mêmes en danger par nos propres actions », estiment ces militants écologistes, appelant à la collaboration de tous afin de sauver ce qui ce qui encore peut l’être.